vendredi 2 juillet 2010

Avant et après

............................................ avant ...............................................
............ je souris pour la photographe, les enfants boudent ...............

Au début du voyage, nous n'affalions jamais la grand-voile, nous ne mettions le taud qu'au mouillage et nous nous protégions du soleil avec un parapluie de golf, de la crème anti-UV et des couvre-chefs. Les après-midi de pétole étaient de véritables calvaires, des traversées du désert. Seul le petit caillou qui me tient lieu de volonté a résisté à la canicule: j'ai vu l'enthousiasme de Thomas, Gabriel et Susanna fondre comme neige au soleil, dès le premier jour.

............................................ après ...............................................
..... je barre distraitement en attendant l'heure du thé à la menthe .....

Au bout d'une semaine, nous ne hissions plus la grand voile en-dessous de cinq noeuds de vent et nous naviguions avec le taud et le génois, tous les draps du bord ayant été convertis en toile de tente. Ava ressemblait moins à un FC-10 et plus à une felouk égyptienne, mais nous avons recommencé à vivre. Tout cela, bien entendu, grâce à Susanna. Je suis incapable de mettre en place les conditions matérielles du bonheur, incapable de réfléchir au confort, celui des autres comme le mien. Sans son intervention, nous aurions sans doute péri déshydratés, transformés elle en câpre et moi en filet de morue salée.

Ces améliorations sont arrivées un peu tard, malheureusement. Entre temps, nous avons perdu les enfants qui, dégoûtés, sont allés passer leurs vacances chez leur grand-mère, aux Jardins du Luxembourg.