dimanche 11 juillet 2010

Sea, sex and sun


Exception faite de quelques variétés de chanvre, les mers chaudes sont le plus puissant aphrodisiaque qui soit. Depuis notre départ, il y a un mois, notre libido est passée en sur-régime. Est-ce l'influence de Vénus, dont la présence fugace à l'horizon, chaque soir au crépuscule, nous rappelle qu'Aphrodite régnait autrefois sur les mers d'huile? J'y vois plutôt l'effet d'une métamorphose: nous sommes en train de devenir des poulpes. Depuis que nous avons pris la mer, nos corps se connectent de cent nouvelles manières; c'est comme si l'épiderme, ayant retrouvé son élasticité originelle à force de longs bains d'eau tiède, s'était découvert des myriades de ventouses invisibles.

Je me souviens d'avoir vu un documentaire sur les jeux amoureux des céphalopodes. J'avais été particulièrement frappé par la teinte rubescente du mâle dans les instants qui précèdent le coït: c'est tout à fait ça.