mercredi 13 janvier 2010

Oscillations

....................... les conditions de l'hiver 2009-2010 ..........................

Un gradient de pression relativement faible entre l'anticyclone des Açores et la dépression d'Islande, calculé en prenant les valeurs moyennes de Lisbonne et Reykjavik de janvier à mars, se traduit par un indice d'Oscillation Nord-Atlantique (NAO) négatif. Sur l'Atlantique, le faible gradient de pression produit des vents d'ouest relativement modérés (idem pour les alizés). Les tempêtes y sont également moins fréquentes. Circulant plus au sud, les dépressions s'engouffrent dans la Méditerranée (hiver humide et doux), alors que l'Europe septentrionale succombe à l'influence de l'anticyclone de Sibérie (hiver sec et froid).

Et voici ce qui se passe en cas d'oscillation positive (fort gradient de pression entre l'anticyclone des Açores et la dépression d'Islande):

........................... phase positive de la NAO ...............................

La NAO est l'effet sur l'océan Atlantique de l'Oscillation Arctique, dont l'influence se fait sentir dans tout l'hémisphère nord et qui dicte la conduite et la position moyenne des dépressions et des anticyclones entre l'Arctique et les latitudes 37° à 45° N.

Les effets de l'oscillation sont connus depuis le temps des Vikings, qui avaient remarqué que plus l'hiver était rigoureux au Groenland, plus il était doux au Danemark. Et vice-verça. En ce qui me concerne, mes observations de météorologie viking se cantonnent aux coteaux de Glynde, dans le Sussex, et au Golfe du Lion.