samedi 17 octobre 2009

Engoulfés

................ On était pourtant bien, à Balaruc-les-Bains! ..................

Nous avons choisi un début de tramontane pour notre première sortie en famille dans le golfe du Lion. Sur l'étang, rien ne laissait présager une mer agitée, sauf peut-etre ces cumulus aplatis, signes de forts vents à basse altitude. Autre signe, qui sans nous venir du ciel était tout aussi éloquent: nous n'étions que deux à attendre l'ouverture des ponts à la Pointe Courte. Notre voisin était un Pogo 8,50 de la base des Glénans de Marseillan. Dès que nous avons passé le môle St Louis, le vent s'est établi à F5. Fraichissant, fraichissant... 1 ris sur la grand voile. 2 heures à tirer des bords sous les murs de Sète, adossés aux filières, harnachés, engoncés dans nos brassières, Gabriel la tête collée contre le ventre de Susanna, Thomas survolté, les yeux rivés sur les mouettes qui nous font cortège. Le Mont St Clair n'offre qu'une protection illusoire: les rafales semblent l'utiliser comme un tobogan pour gagner de la vitesse. Une fois n'est pas coutume, la voilure est mal équilibrée; le bateau gîte & lofe fortement à chaque rafale, la barre est dure. La Ferrari de Fadi me revient à l'esprit. Je remets indéfiniment la prise du second ris - crétin que je suis - jusqu'à ce qu'arrivés devant la passe Est, nous décidions de rentrer au port.

Apéritif au Baratin. Après avoir descendu quatre verres de vin blanc, accompagnés de petits anchois frits, départ un peu échevelé du quai d'Alger pour ne pas rater l'ouverture des ponts: en larguant les amarres, nous avons failli larguer Susanna.