lundi 30 novembre 2009

Et pour le faire, et pour le dire

.......... Captaingils en pêcheur de requin (3e en part. de la g.) ...........

Si seulement j'avais la verve de Captaingils pour conter mes déboires! Il en faut du courage. Il en faut même deux fois: et pour le faire, et pour le dire. Les voies d'eau de l'Atao sont dignes d'une épopée: j'imagine Captaingils aux prises avec l'hydre, dix jours durant, comptant les seaux d'eau qu'il sort de la cale inondée - jusqu'à "150 litres par heure!" - à 500 milles des côtes, sans radio, sans radeau, sans rien. Et savez-vous le plus beau? La veille de son départ, il coulait déjà...

D'où lui vient ce courage insensé? Ce mélange de résignation et de ténacité, son fatalisme héroïque? Captaingils et l'Atao, c'est l'Africa Queen sauvé des eaux par Boudu en personne; une double surrection.

Captaingils est un galérien-poète, un Job heureux doublé d'un excellent photographe et d'un marin au moral insubmersible, pugnace et blasphémateur.

Honneur, gloire et longue vie au Captaingils!

Palpitant, le récit du voyage de Captaingils au Cap Vert se trouve sur: captaingils.blogspot.com

26 mars 2010 - mise à jour

Après quatre mois en France, le capitaine vient de reprendre son blog. Entre temps, il a perdu son chien, qu'en son absence il avait confié à un ami capverdien. Les cris de douleur que lui arrachent la disparition de son petit ami sont dignes de Raspoutine - "je hais la vie! je hais la mort!" - de la vraie prose de pirate: "croyant me faire plaisir, ils ont planté une croix sur sa tombe, les imbéciles!"